Tifaérith

Texte mis à jour le 24 juillet 2006


De mon vrai prénom Laurie, j’avais choisi ce pseudo en cherchant quelque chose de potable, puisque je comptais le garder partout où j’irai sur le net.
Et comme je venais à peine de sortir de FF VII, ben voilà, tout s’explique, car j’aime beaucoup ces deux persos féminins.
Sinon je me sens bien petite dans cette association, moi qui suis née un 29 novembre 1988 !
Mais bon, après tout tout ça n’est pas très intéressant.

Donc j’habite en Gironde, vers Bordeaux, et comme cette année je rentre à la fac (LLCE anglais, option japonais) ben je serai à Bordeaux à peu près tout le temps.
J’habite dans un coin où ça ne bouge pas des masses question conventions, à part les quelques dédicaces de rares auteurs dans Bordeaux, et Angoulême à 1h de route, c’est un peu morne plaine.
J’ai découvert l’Alliance en me rendant à Animasia à Pessac cette année, et en allant sur le site de la convention, je suis tombée sur l’adresse de l’Alliance Slayrik.
Et comme ma foi le forum et les gens de l’asso m’avaient l’air bien sympas, ben je me suis dit pourquoi pas !

Alors vu que je parle de l’asso, faudrait peut-être que je parle de mon rapport au dessin !
Comme beaucoup de gens présent sur les fanzines, je dessine depuis toute petite. Comme tout le monde quoi, sauf qu’il y a toujours une période ou les enfants arrêtent généralement de dessiner, et d’autres pas. Je fais partie de la seconde catégorie.
De plus, mon père savait dessiner, et il m’avait fait une reproduction à la gouache d’un dessin de Martine fait du cheval ouais, un titre du genre), et mon frère a longtemps su mieux dessiner que moi, avant que je m’énerve un bon coup et m’acharne sur le dessin.
Tout m’a pas mal influencé je pense.
Quand j’étais petite je caressais le doux rêve d’être styliste (après le traditionnel égyptologue, reporter, et institutrice…) Je dessinais donc beaucoup de robes, et j’avais une vision assez particulière des choses. En effet, en reprenant les dessins que je faisais en 6ème, voir même en 3ème, il faut bien avouer que le niveau n’était pas transcendant. Même si en 3ème j’avais enfin abandonné les profils sans nez (oui, imaginez une tête de profil qui a vaguement une forme de « B »), les jambes deux fois plus courtes que le torse, j’en étais quand même à peu près restée à ma période « yeux de grenouille », à savoir des yeux assez énormes. Je dessinais souvent, et les gens s’extasiaient toujours devant ce que je faisais.
Avec le recul je cherche à comprendre comment ils pouvaient réagir comme ça… Mais il faut dire que ça me motivait pour continuer à dessiner.
Mais le dessin n’était alors pour moi qu’un passe-temps.
Ce n’est que pendant mes vacances de la 3ème à la 2nde que tout a changé.
Comme j’aimais bien dessiner sur mes agendas, je voulais faire des dessins de Final Fantasy, et donc copier des dessins de Nomura.
Mais même si Nomura me sort de plus en plus par les yeux, je ne peux pas lui enlever son talent certain, et il était assez présomptueux de ma part de compter copier ses dessins.
Devant mes échecs successifs, je me suis pas mal découragée, d’autant plus que mon frère, qui dessinait encore à l’époque, venait de faire une magnifique reproduction d’un dessin de Yôji Shinkawa pour Metal Gear Solid.
Mon frère dessinait mieux que moi, et j’écoutais ses conseils. Il m’a alors dit de m’entraîner plus souvent au dessin. Ce que j’ai pris au pied de la lettre !
J’ai commencé à copier tout ce qui me tombait sous la main, et surtout du Nomura. Ce qui ne fut pas un mal, vu que je ne me suis pas tellement imprégnée de son style, mais son trait « réaliste », notamment sur Final X, ou du moins son respect de proportions réalistes, m’a beaucoup apporté.
Mon seul problème était que si maintenant je savais copier, l’invention n’était pas mon fort, à part pour les vêtements, ais qui n’étaient tout de même pas d’une grande originalité.
En fait, je n’arrivais pas très bien à appliquer ce que je copiais à un travail d’invention.
Bref, je passais mon année de 2nde à copier.
Puis en 1ère, changement de classe, comme d’habitude. De nature timide et n’étant pas franchement avenante quand je ne connais pas les gens, je m’attendais à passer encore une première semaine de cours des plus mornes.
Mais une fille a commencé à me parler dès le premier jour, et elle a de suite montré de l’intérêt pour les copies que je faisais.
Son truc elle c’était les portraits, sa mère avait fait les beaux-arts, et elle avait plein de matériel inconnu à mes yeux, et surtout sa mère lui avait donné quelques techniques de bases.
Je n’ai pas du tout, mais alors pas du tout l’esprit de compétition… sauf en dessin, je dois bien le dire, et c’est ça qui me motive à progresser.
Je n’avais jamais osé les portraits d’après photo, et en voyant ses dessins, je me suis dit « moi je n’ai pas ma mère pour me donner quelques astuces, je n’ai aucun matériel, mais je peux y arriver moi aussi ».
Et je m’y suis mise. J’avais acheté une gomme mie de pain et un estompeur, et comme souvent avec du nouveau matériel, on en use et on en abuse. J’estompais donc beaucoup mes dessins.
Ayant gardé de bons rapports avec mon professeur d’Art Plastiques (je détestais vraiment cette matière, mais ma prof se montrait intéressée par mes progrès, et était vraiment de bon conseil) j’allais un jour la voir au collège et lui présentait mes dessins.
J’avais énormément dessiné sur feuille A3, et ce n’est qu’avec les portraits que je revenais vraiment vers le format A4. Elle m’a beaucoup encouragé, et m’a notamment conseillé de ne pas tant estomper. C’est ce qui m’a amené à faire les portraits que je fais aujourd’hui, même si il me reste encore une énorme marge de progression.
Puis, vers mai 2005 , on m’a demandé de participer à un projet amateur de RPG.
J’étais vraiment contente et n’y croyait pas trop non plus, j’avais un peu du mal à concevoir qu’on me choisisse moi plutôt qu’un autre, vu que le garçon qui avait vu mes dessins les avaient vu sur le forum Naimoka, qui compte beaucoup d’excellents dessinateurs.

En Terminale, à nouveau changement de classe, alors que normalement cela n’aurait pas du se produire, mais une classe de L avait été supprimée.
Après avoir parcouru toutes les listes, je me suis rendue compte que j’étais dans la classe des Art-Plastiques, bien que mon option était anglais renforcé….
Rien que cette nouvelle m’a mise de mauvaise humeur pour un bon moment, et je n’ai pas cherché à lier connaissance pendant au moins 4 bons mois.
J’étais un peu frustrée de voir tous ces gens dans cette option, alors que certains n’y entendaient vraiment rien.
Si certains ne savaient pas dessiner, au moins était-ils très créatifs, ou si certains n’étaient aucun des deux, ils étaient quand même intéressés. Mais certains s’en fichaient totalement…
Du moment que dans la classe on a su que je dessinais plutôt bien (j’avais commencé à pas mal me détacher de la copie) j’ai senti peut-être de la jalousie de certains côtés, d’autres qui pensaient que je m’y croyait carrément, et certains qui étaient intéressés par ce que je faisais et qui trouvais ça cool d’arriver là où j’en étais toute seule.
Durant cette année de Terminale, je ne sortais quasiment jamais aux interclasses (durant les 8 premiers mois au moins) parce que je ne parlais pas à la majorité des gens.
Et déjà que je dessinais tous les jours, j’ai commencé à dessiner tout le temps.
Ayant des facilités pour les études, le soir je ne faisait pas vraiment mes devoirs, et dessinais à la place. Je ne le regrette pas puisque j’ai eu mon bac sans aucun problème, loin de là.
Et j’ai pas mal progressé à ce train là.

Ensuite, pour ce qui est de mes dessins, j’avais toujours dessiné pour moi et pour mes amis.
En 2nde, j’avais voulu faire le concours de l’anniversaire Kaze, et j’avais voulu envoyer le dessin.
Mais je ne savais pas qu’il fallait d’abord l’héberger. Je pensais donc l’avoir envoyé alors qu’il n’en était rien… (tout comme cette année, quand j’ai fait le concours d’Enveloppe de la Japex, et que ma postière ne l’a jamais envoyée, comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs…).
En entrant en 1ère, mes amis me parlent de leur Skyblogs.
Je suis naturellement anti-skyrock, mais j’ai de suite pensé que ce serait un moyen d’héberger mes images sans me prendre la tête, vu que je ne suis pas non plus super douée avec le net.
C’est ainsi que j’ai commencé à « diffuser », à minuscule échelle, mes dessins, en dehors du cercle de ma famille et de mes amis.
J’ai commencé à les mettre sur des forums, pour obtenir des critiques de gens plus expérimentés que moi, et puis ainsi de suite.
Je recevais rarement de mauvaises critiques, et ça m’a beaucoup aidé à prendre confiance en moi.
Mais je suis de nature à toujours me mettre dans la tête que ce que je fais n’est pas bon , et que n’importe qui peut faire mieux que moi, puisqu’en plus j’avais jamais réussi à terminer première dans un concours de dessin.
Et puis cette année, on m’a proposé de venir à Animasia à Pessac.
Ayant vu le concours de dessin programmé, je me suis dit que c’était le moment de voir si je valais vraiment rien en dessin, ce que j’ai souvent tendance à me dire quand je n’arrive à rien.
Ma bonne résolution tient bon, car, même avec le bus pour Pessac qui ne passa jamais, je m’y suis rendue.
Je peux dire que le trajet Bordeaux III-Animasia, s’il n’est pas des plus longs, et pas mal à pied quand même…
Arrivée en nage sur les lieux (il faisait chaud ce jour là, et moi en février je m’habille chaudement…), et une fois montée à l’étage pour le concours, je voyais pleins de gens en train de stresser, et certains semblaient faire des études en art.
Ayant convaincu mon frère de participer, parce que je ne voulais pas trop me retrouver seule, le concours commença.
Bien évidemment, à côté de moi j’avais le seul gars qui étudiait à Angoulême, et rien qu’au bruit de ses crayons, je savais qu’il gérait trop… Enfin, moi j’avais rien à perdre, et j’ai fait mon petit truc tranquillement.
J’avais bien envie de gagner, mais le seul fait de savoir ensuite qu’il faudrait monter sur scène et dessiner en 5 minutes devant les gens, me faisait souhaiter de ne pas finir parmi les deux premiers de ma catégorie.
Ce qui ne fut pas le cas. Je fus appelée dans la catégorie 15/19 ans, et moi qui déteste dessiner devant les gens, j’étais servie, d’autant que le thème était l’amour, un thème qui ne m’inspire pas du tout…
J’ai finie première ex-aequo avec le garçon, et j’étais vraiment contente.
Et étrangement, à partir de ce moment là, j’ai pris bien plus confiance, à la fois en moi, et dans mon trait.
Ensuite, en allant sur le site Animasia, je suis donc tombée sur le forum de l’Alliance Slayrik, puis on m’a demandé si on pouvait prendre certains de mes dessins pour le fanzine. Là je crois que c’est ce qui m’a vraiment le plus donné confiance.

J’ai toujours eu un certain sens de l’observation, que je travaille de plus en plus, pour essayer de capter certains trucs quand je croise des gens, me promène dans la rue ou à la campagne.
Depuis que je suis en 2nde, j’essaie un peu de m’ouvrir à l’art, bien que je sois très fermée de ce côté-là.
J’apprécie les peintures réalistes, l’Art Nouveau, mais après je ne connais que les artistes contemporains.
En impliquant dans le terme « artistes » surtout des mangakas, et en essayant d’élargir ma culture d’auteurs de comics en ce moment, qui est plutôt mince.
Mes artistes favoris sont Yoji Shinkawa, Mucha, John Howe, Range Murata, David Mack, Moebius, Takeshi Obata, Alan Lee, Takehiko Inoue, Akihiko Yoshida, Enki Bilal, Yoshitaka Amano, Akihiro Yamada, Nobuteru Yuki (capable du pire comme du meilleur), Enrique Fernandez, Audrey Kawazaki, Hergé, Klimt, Takehiko Inoue, Ai Yazawa, Benjamin…
Je n’ai jamais pris de cours, et ne compte pas en prendre, pas plus que je ne compte travailler dans le dessin, à part si un jour une très grosse opportunité se présentait…
Je suis consciente de mes nombreuses lacunes que je tente de masquer temporairement, et essayant de trouver un « style ».
N’étant pas douée en colo de personnages par exemple, je me suis dit que je pouvais tout aussi bien tenter de mettre de la couleur sans toucher au perso. C’est comme ça que j’en suis venue à dessiner un perso au crayonné un minimum travaillé, sur un fond de couleur. Mais je sais bien que ça ne suffit pas, et travailler en vue de combler mes lacunes.

Mes centres d’intérêts, autre que le dessin, qui est désormais plus qu’un centre d’intérêt mais une vraie partie de ma vie je pense, sont le cinéma, je mange à peu près à tous les rateliers, et la musique.
Même si ma pause musicale du collège, où je n’écoutais plus la radio, qui ne passait rien de très intéressant, qui a fait de moi une profonde inculte, je me remets petit à petit à m’ouvrir aux différents styles.
Les groupes que j’écoute sans me lasser sont surtout Gorillaz (depuis longtemps) et Blur (vive Damon Albarn en gros), mais après j’écoute d’autres groupes tels que Daft Punk, Coldplay, Archive, Les Beatles, et d’autres musiques comme Les Yeux Noirs, Massive Attack, Muse, et beaucoup, beaucoup d’OST et de BO de films.
En fait tout dépend de mon humeur du moment, et souvent de l’ambiance que je veux donner au dessin, car la musique m’influence beaucoup.
Je suis pas mal influencée par les jeux vidéos, surtout les RPGs, les Final et tous les RPG auxquels a participé Akihiko Yoshida (les FF Tactics, Vagrant Story, et l’excellent Final XII), les Metal Gear Solid, et les très oniriques Ico et Shadow of the Colossus. Je pense que ma passion pour la lecture m’influence moins, mais m’aide quand même pas mal.

Je viens donc d’adhérer à l’asso, parce que je trouvais l’ambiance sympa, et ici les gens sont bien loin de faire valoir leur « supériorité » technique.
Donc voilà, vous savez tout ce qu’il faut savoir sur ma vie de (jeune) dessineuse !